Bien souvent lorsque l’on rêve d’un jardin merveilleux, une belle demeure trône en son milieu. Lorsque mille et une fleurs apparaissent là où on ne s’y attend pas, et que les hautes toitures d’un château du XVème siècle se dessinent autour, nous sommes au cœur des jardins de Drulon, dans le Cher. Le domaine de plusieurs hectares invite à une promenade charmante et colorée qui égayera une belle journée ensoleillée.
La partie la plus ancienne du château, construite au XVème siècle, accueille l’habitation des maîtres des lieux. Les dépendances quant à elles, composées notamment par les anciennes écuries, datent des siècles suivants. Au départ, le château est un relai de chasse appartenant à un grand domaine. Au fil du temps, il devient le siège d’une exploitation agricole. C’est à la fin des années 1990 que le domaine est sauvé de l’abandon par de nouveaux propriétaires passionnés, qui le font revivre grâce à une belle idée, celle de créer des jardins et de consacrer aussi les lieux à l’art contemporain, avec des expositions régulières.
Au bout d’une allée de chênes marquant l’entrée au sein du domaine, commence une succession de thèmes qui mène le visiteur à travers le parc classé Jardin Remarquable depuis 2006.
En pénétrant dans le jardin floral, les parfums nous apaisent et les couleurs se diffusent. Les massifs, organisés par couleurs autour d’une fontaine, laissent bientôt se dessiner les rosiers grimpants tandis que l’on se dirige vers le jardin des chambres. Des sentiers sinueux engazonnés amènent à la rencontre d’arbres et d’arbustes comme les rhododendrons, les azalées, les hibiscus. Là encore des fleurs s’épanouissent les unes après les autres au fil des saisons.
Plus loin, le jardin sauvage nous accueille sur des notes d’ombres et d’humus, et le sous-bois mène à un étang où l’on retrouve les rhododendrons avant de rejoindre une lande de genets puis une prairie chatoyante lorsqu’elle se couvre de fleurs.
Le jardin secret se situe près du château, il permet de voir des éléments architecturaux particuliers tels qu’un pigeonnier ou un ancien vivier qui accueille désormais des poissons rouges et des plantes d’eau.
Vers la fin du parcours, un autre jardin s’offre avec ce qu’il représente d’allusions gourmandes. C’est le jardin de Bacchus, les vignes y produisent des raisins de table, non loin d’arbres fruitiers. Des pivoines plantées en masse sont là pour rappeler l’abondance et aussi la fertilité. Le lien est ainsi tracé vers la dernière étape, le jardin de Paeon. Les pivoines et les roses anglaises nous aideront ici à avoir longtemps encore présent à l’esprit le souvenir des couleurs, des parfums et de la multitude qui règnent dans les jardins de Drulon.
Horaires des visites sur le site des jardins de Drulon.
© Un article de Stéphane Dubin - Détours en Limousin
Crédits photos : Jardins de Drulon
Publié le : 16 mars 2013
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