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Viaduc des rochers noirs

Catégories : Corrèze (19) | Sources, rivières
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Le viaduc des rochers noirs
Le viaduc des rochers noirs
La citerne d'alimentation des locomotives
La citerne d'alimentation des locomotives

Aux confins de la Corrèze et du Cantal, tout près de Spontour où naviguent les gabares, le viaduc des rochers noirs enjambe la Luzège. Cette petite rivière se jette un peu plus loin dans la Dordogne, entre le barrage de l’Aigle et le barrage du Chastang. Le viaduc se situe plus précisément sur la commune de Soursac, et donne aux curieux l’occasion de découvrir un lieu où se mêlent histoire et nature.

Un ouvrage centenaire

Construit au début du XXème siècle selon le système Gisclard, ce pont suspendu fixe de plus de 150 mètres de long et d’une centaine de mètres de hauteur domine la rivière qui coule quelques 100 mètres au-dessous du tablier. L’ouvrage est classé depuis 2002 au titre des monuments historiques.

Le nom donné au viaduc des rochers noirs fait penser au rocher où nichaient des aigles, situé en surplomb du barrage de l’Aigle, qui non loin d'ici retient l’eau de la Dordogne. Mais le viaduc, inauguré en 1913 par le président de la république venu en Corrèze, Raymond Poincaré, est aussi appelé viaduc de Roche-Taillade. C’est là un rappel du nom donné au défilé rocheux qui culmine à ce niveau des gorges de la Luzège. La voie ferrée reliant Tulle à Ussel emprunte le viaduc jusqu’en 1959, accueillant le transcorrézien, train surnommé « le tacot » qui dessert à l’époque de nombreuses petites gares telle que celle de Soursac. Une fois arrêtée, la ligne est transformée en route mais l’ouverture à la circulation est interrompue au début des années 1980. Aujourd’hui seuls les piétons peuvent marcher sur le pont, après avoir découvert le tunnel de 125 mètres qui permet d’y parvenir du côté de Soursac.

Balades autour du viaduc

Un circuit débutant à l’église de Soursac permet de marcher jusqu’au viaduc à travers bois (balisage jaune, 5,5km, 2h00). On suit d’abord le chemin des Borderies jusqu’aux éperons rocheux qui dominent la gorge, puis on arrive au tunnel d’accès dans lequel le train s’engouffrait. Près d'ici on peut voir une citerne d'eau qui servait à ravitailler la locomotive.

De l’autre côté, depuis le bourg de Lapleau, le viaduc est accessible en voiture et l’on a une vue plus dégagée, l’ouvrage majestueux se dresse alors sous les yeux des promeneurs étonnés.

Non loin de là, la plage du plan d’eau de Pont Aubert à Soursac permet de passer un moment en famille, de faire une pause. L’été venu il règne ici un air de vacances qui rappelle les colonies que certains ont connu, dans ces villages éloignés au bord de gorges profondes, où les forêts s’imposent au promeneur. Sur la commune, un petit détour à la cascade du Saut Sali plaira aux amateurs de fraîcheur, après avoir suivi le cours du ruisseau du Pont Aubert. Haute de 30 mètres, elle est accessible grâce à un sentier à partir du hameau du Breuil pour une promenade de 1h30 environ.

Pour aller plus loin

D’autres circuits sur le site de la commune de Soursac permettent de découvrir les environs.

© Un article de Stéphane Dubin - Détours en Limousin
Publié le : 08 février 2013

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