Les grandes pâtisseries familiales que l’on peut faire à la maison, clafoutis et flognarde, font partie d’une certaine tradition gastronomique limousine, avec le gâteau aux noix ou aux châtaignes. Pour autant, aux côtés de la célèbre madeleine de Saint-Yrieix et du gâteau creusois, repris par l’industrie mais aussi très bien connus des pâtissiers artisanaux, il existe de nombreuses spécialités que l’on trouvera dans les bonnes pâtisseries.
La cornue des Rameaux est une pâtisserie limousine qui daterait du Moyen Âge. La cornue, également appelée cornuelle, est un pain au lait brioché sucré, conçue dans les périodes de fête des Rameaux. Sa forme aux trois cornes évoquerait la Sainte-Trinité, bien qu'elle soit perçue par d'autres comme une représentation plus païenne. Cette tradition de la cornue est étendue dans les départements voisins de la Charente et des Deux-Sèvres, où le gâteau prend une forme de triangle percé.
Le massepain de Saint-Léonard est une petite galette à l’amande et au blanc d’œuf, spécialité officielle en Limousin depuis 1909. La tradition raconte que ce serait les pèlerins revenant de Compostelle qui auraient emmené avec eux des gâteaux similaires d'origine méditerranéenne.
Le Burgou est un gâteau typique de la châtaigneraie limousine associant châtaignes, miel et amandes. Il a une pâte moelleuse ressemblant à celle du pain d'épice. Ce gâteau a été créé par des pâtissiers haut-viennois en hommage aux célèbres châtaignes limousines. Son nom est celui d'un brigand du XIXème siècle qui, selon la légende, volait aux riches pour donner aux pauvres, tel un "Robin des Bois" du Limousin.
D’autres préparations célèbres sont devenues plus rares mais restent des spécialités que l’on peut trouver en frappant à la bonne porte. C’est le cas pour l’arena de Saint-Junien, gâteau délicieux à base d’amande, de la rédorte d’Aixe-sur-Vienne, couronne de pain dont les origines remontent au Moyen Âge et remise au goût du jour par un boulanger situé près de la voie ferrée. Les plus curieux pourront aussi rechercher des canoles de Rochechouart, sablé en torsade, et des craquelins de Châlus, ronds et colorés de rouge avec du cumin, ou encore des cènes d’Eymoutiers, appelés cènes des Rameaux ou gâteau du Jeudi Saint.
Les croquants de Bort-les-Orgues sont de jolis petits gâteaux corréziens qui prennent des formes multiples (arrondis, trèfles, cœur…). C’est un parfum de fleur d’oranger qui fait l’originalité de ce biscuit sec, de bonne conservation, idéal pour tremper dans une boisson chaude. Il s’inscrit dans la tradition des croquants que l’on rencontre dans l’Auvergne voisine.
En creuse, la célèbre noisetine aubussonnaise, décorée avec des amandes et du sucre glace, fait écho au gâteau creusois même si son goût est différent. Un pâtissier d’Aubusson en faisait déjà de la publicité à Paris au tout début du XXème siècle.
© Un article de Stéphane Dubin - Détours en Limousin
Crédits photos : OT Noblat et Wikimédia Commons
Publié le : 20 janvier 2012
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