Roque Saint-Christophe
Site troglodytique de la Roque Saint-Christophe
Aménagements de la Roque Saint-Christophe
Au sud-est de la Dordogne, à Peysac-le-Moustier, vous pouvez découvrir la Roque Saint-Christophe. La falaise, longue de 1km et haute de 80 mètres, dont le calcaire est percé de nombreux abris et terrasses aériennes, constitue un site troglodytique majeur en Europe. Surplombant la vallée de la Vézère, la Roque Saint-Christophe dévoile son histoire dans un cadre naturel exceptionnel.
De la préhistoire à la Renaissance, l’homme prend possession de la pierre.
L’occupation humaine du site de la Roque Saint-Christophe débute dès la préhistoire. Vers -55000 ans avant notre ère, des hommes investissent les grottes inférieures. Les fouilles archéologiques, entreprises au début du XXème siècle, ont mis à jour des outils et objets de différentes époques préhistoriques ainsi qu’une sépulture double qui contient les ossements d’un homme et d’un adolescent. La plus importante appropriation du lieu par l’homme se déroule au Moyen-Age. A la fin du Xème siècle, la région vient de subir les invasions normandes. Afin de se prémunir contre d’éventuelles attaques, Frotaire, évêque de Périgueux, prévoit la construction de différents forts sur des points stratégiques. La Roque Saint-Christophe en fait partie. Ainsi la falaise est agrémentée de palissades de bois et de murs en pierre reliés par des escaliers et des trappes. Les entrées sont étroites et protégées par des loges et des casemates. Le site devient un véritable fort qui contrôle la vallée de la Vézère et le trafic sur la rivière. A ses pieds, un petit port est aménagé et une bourgade s’installe. La petite cité avec son église, ses citernes, ses fours, ses escaliers est un véritable lieu de résidence. En 1401, le fort tombe pour 5 ans entre les mains des Anglais. A la fin du XVIème siècle, la Roque Saint-Christophe sert de refuge aux protestants. Pour cette raison, le Sénéchal du Périgord en ordonne la destruction.
De la réhabilitation à la visite.
En 1938, Gabriel Touron, propriétaire du site, décèle en se promenant un accès vers l’ancien fort. Il s’aventure alors sur la falaise et redécouvre le lieu inoccupé depuis plus de 300 ans. Avec sa famille, il entreprend alors de libérer la falaise de la végétation dense installée au fil des ans. Les premières visites ont lieu avant la Seconde Guerre Mondiale, mais c’est en 1952 que le site connaît un véritable essor. Le fils, Jean Max Touron reprend le projet de son père. Ainsi de nouveaux aménagements sont effectués pour permettre aux visiteurs de découvrir les merveilles de la Roque Saint-Christophe. Les habitations troglodytiques sont aménagées sur les terrasses ou dans les abris sous roches. Une multitude de trous de poteaux sont toujours visibles. Les poteaux servent aux toitures, aux cloisons, aux planchers. Des poutrelles sont ajoutées devant les abris pour augmenter la surface habitable. Depuis la grande terrasse, les visiteurs admirent la vallée de la Vézère. Cette terrasse, longue de 400 mètres, est la plus vaste d’Europe. Les visites libres durent environ 45 minutes sur un parcours sonorisé. Des livrets de visite sont disponibles. Le site dispose d’un parking gratuit et les chiens tenus en laisse sont acceptés.
A proximité
Les Eyzies, Sarlat-la-Canéda, La Maison forte de Reignac, les grottes du Roc de Cazelle, Commarque et son village fortifié
En savoir plus
© Un article de Valeen Barraud - Détours en Limousin
Crédits photos : Roque Saint-Christophe
Publié le : 31 mai 2011
