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Mines d'or en Limousin

Catégories : Culture, musées
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Musée de l'or au Chalard
Musée de l'or au Chalard
Stage d'orpaillage
Stage d'orpaillage
Orpaillage et lingot
Orpaillage et lingot

Loin d'être anecdotique, l'exploitation des mines d'or en Limousin est ancienne et représentait, encore récemment, une activité économique importante. Enjeu majeur dans l'histoire de l'homme, la recherche du précieux métal a laissé des marques au cœur des campagnes limousines. Cela est visible notamment à travers la toponymie, datée notamment de l'époque gallo-romaine. La rivière de L'Aurence ou les villages de Laurière en Haute-Vienne et en Corrèze témoignent de cette présence. Le Limousin est considéré comme une région des plus aurifères d'Europe.

Histoire de l'or en Limousin

Les premières exploitations de gisements d'or en Limousin sont très anciennes puisqu'elles débutent à l'époque gauloise. Poursuivies durant la période gallo-romaine, elles s'éteignent lors de la chute de l'empire romain. Redécouvertes à l'époque mérovingienne, elles donnent lieu à des ateliers d'orfèvrerie, portés notamment par Saint-Eloi, en grande partie pour la production de pièces de monnaie.

Les filons et les anciennes mines sont ensuite partiellement redécouverts suite aux travaux entrepris par le géologue Ernest Mallard dans le courant du XIXème siècle, qui remarque la présence d'importants tas de déblais et d'étranges creux dans les sols alors recouverts de forêts. Une nouvelle "ruée vers l'or" débute alors, et les déclarations de découverte de gisements se multiplient. L'or est en nombre et est disséminé un peu partout au sein des trois départements. Les sous-sols limousins semblent abriter une source particulièrement riche du précieux métal, que l'on associe encore souvent aux pays exotiques.. Au début du XXème siècle, des mines, à ciel ouvert ou souterraines s'installent. Les variations du cours de l'or, les guerres et les crises économiques marquent des temps d'arrêt dans les exploitations. Cependant, plusieurs tonnes d'or sont extraites chaque année, et certains gisements commencent à s'épuiser.

Le traitement du minerai

Dans les puits et les galeries, les mineurs extraient de nombreuses tonnes de minerai, dont la teneur en or varie selon les sites. Afin de récupérer le métal, les procédés sont complexes. À l'époque gauloise, il semble que les travailleurs, après l'extraction, grillent le minerai dans des fosses à charbon, avant de le broyer jusqu'à l'obtention d'une poudre, ensuite triée dans un courant d'eau. Les éléments plus lourds comme les pépites d'or se séparent alors des éléments plus légers, permettant leur récupération. Dans les usines modernes, de nombreuses phases sont effectuées, sensiblement sur la même base que les procédés ancestraux. Le minerai est également broyé et mêlé à de l'eau, créant ainsi une pulpe liquide, avant de connaître une période de flottation. L'or est ensuite récupéré et affiné.

Peu à peu, au cours du XXème siècle, les mines d'or stoppent leurs activités, devant le manque de rentabilité ou l'épuisement des sols. Toutes finissent par fermer mais certaines perdurent longtemps. La mine du Chalard, près de Saint-Yrieix-La-Perche reste active jusqu'en 2002. Devant l'abondance de ces anciennes mines, le paysage limousin reste marqué. Outre l'importance des tas de déblais, les constructions imposantes visibles notamment dans les mines du Châtelet témoignent de ces activités. Sur ce lieu-dit, une cité entière est installée pour accueillir les ouvriers, constituant le théâtre d'une vie sociale intense, marquée aussi par la difficulté et la dangerosité du travail.

Le souvenir des mines et l'orpaillage

Dans les locaux du Syndicat d'Initiative du Chalard, une exposition permanente, "Le Musée de l'Or" est installée, retraçant l'histoire des mines d'or dans le secteur, des Gaulois jusqu'à nous. Pour les amateurs de marche à pied, le Sentier des Aurières permet aux visiteurs de partir sur les traces de l'or.

À Jumilhac-le-Grand, en Dordogne, la "Galerie de l'Or" offre une visite guidée divisée en douze étapes. Elle retrace l'histoire des mines, les mythes et légendes qui entourent le précieux métal et son utilisation dans les différentes civilisations. Ce musée permet également de découvrir des objets variés et parfois étonnants.

Malgré la cessation des activités, la mémoire des anciens mineurs perdure, et certains, tels que Philippe Roubinet, participent à la transmission des savoir-faire. En effet, il partage, en Haute-Vienne, Corrèze et Dordogne, sa passion à travers l'organisation de stages de découverte ou de perfectionnement, durant lequel chacun devient un véritable orpailleur.

Informations pratiques

© Un article de Julie Lardy - Détours en Limousin
Crédits photos : Fédération Châtaigneraie Limousine
Publié le : 10 mai 2012

 

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