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Gares du Limousin

Catégories : Culture, musées
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Gare d'Eymoutiers
Gare d'Eymoutiers
Gare d'Aixe-sur-Vienne
Gare d'Aixe-sur-Vienne
Gare de Limoges
Gare de Limoges
Viaduc de Busseau
Viaduc de Busseau
Locomotive ancienne à Eymoutiers
Locomotive ancienne à Eymoutiers
Symbole de la société Paris-Orléans
Symbole de la société Paris-Orléans

Les gares sont des éléments essentiels de l’industrialisation dès le XIXème siècle. Elles constituent un patrimoine ferroviaire, en France et en Limousin, aussi vaste que méconnu. Le train est le fer de lance de la révolution des transports qui s’opèrent dans la seconde moitié du XIXème siècle. La gare, lieu d’attente, d’échange, de passage, fait la transition vers l’univers du train. Elle est une étape incontournable avant de retrouver la voie de chemin de fer et ses wagons.

L’édification d’une gare

Différents éléments sont pris en compte lors de la construction d’une gare. Sa taille dépend de sa fonction. Les gares de tête de ligne sont amenées à connaître une affluence plus importante que les gares de passages. Il faut alors bien penser le service voyageur (billetterie, salle d’attente, arrivée et départ) ainsi que la largueur des quais pour permettre un fonctionnement optimum de l’édifice. Avant la création de la SNCF en 1938, de multiples compagnies géraient les gares et les voies de chemin de fer. Vers 1860, six grandes compagnies se partagent le réseau ferré de France. Pour le Limousin, c’est la compagnie de chemin de fer de Paris à Orléans (P.O) qui fusionnera avec la compagnie du Midi en 1934. L’écusson de cette compagnie, qui comporte les lettres P et O entrecroisées, est visible sur la façade de la gare des Bénédictins à Limoges. Cette gare compte parmi les plus belles gares d’Europe et du monde. Son style n’a pourtant pas influencé la construction des gares de la région. Un certain éclectisme se retrouve dans les styles architecturaux des gares. Ces bâtiments devaient être avant tout fonctionnels. En Limousin, les bâtiments sont souvent modestes. L’élément décoratif récurrent est la brique. Elle compose les linteaux et jambages des fenêtres et des portes. Les murs extérieurs des gares limousines sont très fréquemment recouverts d’un enduit plus ou moins rose.

A la découverte des gares de la Creuse

Etape 1 : circuit de 84km, sur plusieurs jours

La gare de Bourganeuf est fermée au voyageur depuis 1939. Elle a néanmoins connu un fret jusqu’au début des années 2000. Le bâtiment est actuellement à l’abandon. La façade est travaillée. Elle affiche la puissance industrielle de Bourganeuf au XIXème et au début du XXème siècle. Les portes sont surmontées d’impostes. Nous rejoignons Aubusson par la D941. Le bel édifice tombe en désuétude. En effet, la gare d’Aubusson est toujours en service mais ce n’est plus qu’une halte. Le guichet se trouve en centre-ville. Par la D982, nous arrivons à Felletin où la gare est toujours en service. Elle présente un plan classique avec un bâtiment central comportant un étage, entouré de pavillons latéraux. Ces pavillons possèdent une corniche moulurée qui se poursuit sur le bandeau du bâtiment central. Il faut ensuite emprunter la D982, puis la D990, et enfin la D942 pour arriver à la gare de Fourneaux, sur la commune de Saint-Médard-la-Rochette. Elle est à l’abandon. On y retrouve un unique bâtiment, des plus modestes, comportant deux travées et un étage. Par la D942, nous poursuivons vers Ahun. Puis par la D18, nous arrivons à Busseau-sur-Creuse. Sa gare était le point de départ de la ligne vers Ussel. Sa taille importante témoigne d’une certaine affluence lors de sa mise en service. A proximité, on peut admirer le viaduc de Busseau.

Etape 2 : circuit de 126km, sur plusieurs jours

La gare de La Souterraine est toujours en activité. Elle a conservé sa marquise qui abrite les voyageurs sur le quai. Par la D14 et la D72 nous nous rendons à Saint-Germain-Beaupré. La gare de Forgevieille est fermée depuis les années soixante. Le bâtiment comporte un étage et trois travées. Une maison de garde-barrière se trouve à proximité. Il faut ensuite emprunter la D951, puis la D15 et D47 pour arriver à Bussière-Dunoise. La gare y a été transformée en maison d’habitation. Elle conserve néanmoins un charme certain. Nous pourrons également découvrir sur la commune l’un des hôtels de ville de la Creuse, qui n’en compte qu’une quinzaine. Rejoignons Bonnat par la D56, puis Saint-Marien par la D15, D83 et D2. La gare de cette petite commune est très modeste et n’a rien d’original, si ce n’est qu’elle abrite aujourd’hui la mairie. Depuis Saint-Marien, dirigez-vous vers Boussac. Puis empruntons la D917 et la D915. La gare d’Evaux-les-Bains a conservé sa marquise. Une fausse lucarne, située sur la façade, abrite une horloge. Elle constitue un élément décoratif discret pour la seule ville thermale du Limousin.

A la découverte des gares de Haute-Vienne

Etape 1 : circuit de 100km, sur plusieurs jours

La gare de Magnac-Laval est aujourd’hui une maison des associations. Ce fut la première gare du limousin à être fermée au voyageur en 1932. Dans les chaînages d’angles, les linteaux et les jambages, la brique alterne avec la pierre de taille pour un effet décoratif. En prenant l’A20 (direction Limoges, Toulouse) puis la sortie 26, on arrive à Ambazac. La gare d’Ambazac ne possède qu’un pavillon latéral. Sur le bâtiment central, un chaînage en pierre de taille sépare chaque travée. Suivons la D56 et la D39 jusqu’à Saint-Léonard-de-Noblat où la gare est très typique des constructions de la compagnie de chemin de fer de Paris à Orléans. On retrouve les mêmes lucarnes sur le toit de la gare de Bourganeuf, par exemple. Empruntons la D14 jusqu’à Eymoutiers. La gare d’Eymoutiers-Vassivière possède le même plan que celle de Saint-Léonard-de-Noblat. Une marquise recouvre tout le quai.

Etape 2 : circuit de 66.5km

La gare de La Porcherie est toujours en service. Elle n’a plus de guichet, mais le hall est ouvert au voyageur. Une halle en bois se trouve à proximité. Il faut ensuite se rendre à Coussac-Bonneval par la D7bis et la D54. Le bâtiment de cette gare est relativement important. Il possède cinq travées. Il n’y a pas de pavillons latéraux. Elle est toujours en service. Pour se rendre à Vicq-sur-Breuilh, empruntons la D70 et D76. La gare s’appelle Magnac-Vicq en raison de la présence toute proche de la commune de Magnac-Bourg. La gare est très simple, mais son enduit foncé, tirant vers le rouge, lui donne une allure singulière. Prendre l’A20 direction Paris, Limoges, puis la sortie 38, direction Boisseuil, Le Vigen. C’est à la limite des communes du Vigen et de Solignac que se trouve la gare Solignac-Le Vigen. Elle est identique à la gare précédente mais avec un enduit rose pâle.

Etape 3 : circuit de 54.5km

A Limoges, la gare Montjovis est souvent dans l’ombre de la gare des Bénédictins. Bien qu’elle ne soit pas comparable à cette dernière, la gare Montjovis mérite quand même à être connue. Le corps central est monumental. Une lucarne, surmontée d’un fronton triangulaire, légèrement moulurée, renferme une horloge au lieu d’une ouverture. Suivons la N21 jusqu’à Aixe-sur-Vienne. La gare est construite sur un plan symétrique. Le bâtiment central est encadré par deux avancées qui font comme deux tours. On retrouve un petit pavillon latéral de chaque côté. Rejoignons Saint-Victurnien par la D10 et D3. Le bâtiment voyageur et la halle en bois des marchandises sont accolés dans cette gare. Il faut ensuite aller à Saint-Junien par la D16. La gare de Saint-Junien est sur le même plan que celle d’Aixe-sur-Vienne. Elle est recouverte d’un enduit rose pâle. Ces pavillons latéraux sont en revanches plus grand. Empruntons la D675 jusqu’à Rochechouart où la gare n’est plus en activité. Seul un bâtiment annexe est réutilisé par la municipalité comme médiathèque. Ici, la gare était de taille importante. Aves son enduit est foncé, le bâtiment est du style des gares de la compagnie Paris-Orléans comme celle d’Eymoutiers ou Saint-Léonard-de-Noblat.

A la découverte des gares de Corrèze

Etape 1 : circuit de 63.5km

La gare de Viam est une petite gare du plateau de Millevaches. Elle sert désormais de maison d’habitation. Elle est couverte par un enduit rose. Suivons la D979 pour se rendre à la gare de Barsanges, située sur la commune de Peyrol-sur-Vézères. Cette petite gare rose est également une maison d’habitation. Elle a pour particularité d’être la gare la plus haute du Limousin. Elle est en effet située à plus de 800 mètres d’altitude. Il faut ensuite rejoindre Alleyrat par la D979, la D36, et la D102e. La gare d’Alleyrat-Chaveroche n’est plus utilisée depuis les années 1970. Située à l’écart, elle présente une architecture atypique. Le bâtiment, très modeste, a une allure rustique. Il n’y a qu’un pavillon latéral. Les jambages et linteaux sont en briques. La couleur de celles-ci se détache des moellons de granite des murs qui ne sont pas enduit. La forme des moellons est soulignée par des joints. Depuis Alleyrat, nous nous rendons à Saint-Angel. Puis, empruntons la D1089 jusqu’à Maussac. La gare de Maussac acheminait le charbon d’une mine voisine jusqu’à Tulle et sa Manufacture d’Armes. C’est aujourd’hui une maison d’habitation. Continuons la D1089 jusqu’à Soudeilles. Cette gare a également été transformée en maison d’habitation. Son crépi gris et ces briques rouges lui donnent un charme certain.

Etape 2 : circuit de 63,3km

La gare de Gimel-les-Cascades, est sur le même plan que celle de Soudeilles. Elle possède des chaînages d’angles assez larges en brique. Seule différence son enduit est ocre, mais le charme opère toujours. Prendre l’autouroute en direction de Brive, puis gagner Varetz. La gare de Varetz fait désormais partie de la banlieue de Brive. Elle possède un contraste intéressant entre son rez-de-chaussée, enduit en blanc, et son étage, enduit en ocre. Retournons à Brive dont la gare de Brive a une taille importante. Elle possède d’imposantes halles ferroviaires qui abritent les quais et les voies. Elle constitue un nœud ferroviaire car elle est au carrefour des lignes Paris-Toulouse et Bordeaux-Clermont.

© Un article de Valeen Barraud - Détours en Limousin
Crédits photos : Mairie d’Eymoutiers et Wikimedia Commons
Publié le : 17 mai 2011

 

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