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Château de la Mercerie

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Façade du château de la Mercerie
Façade du château de la Mercerie
Autre vue château de la Mercerie
Autre vue du château de la Mercerie

Dressé à 40km de Nontron et 25km d’Angoulême, le château de la Mercerie se situe non loin du département de la Dordogne. Il est construit sur le flanc du puy de Magnac et visible depuis de nombreux endroits du sud Charente. Manoir agrandi au XXème siècle, mais jamais achevé, dans un style classique renaissance italienne par la volonté de deux frères, il est surnommé le ‘‘ Versailles charentais ’’.

Histoire d’un château récent

Le premier signe de construction d’un édifice à cet endroit date de la fin du XVIème et du début du XVIIème siècle par la famille Rousseau. Cette famille a été anoblie en 1595 par la nomination de Gilles Rousseau comme écuyer du roi. Le château de style néo-gothique datant de la fin du XIXe siècle, remplace l'ancien logis.

En 1924, grâce à la générosité de leur oncle, les frères Réthoré, Raymond, industriel puis député gaulliste de la Charente, et Alphonse, architecte autodidacte, achètent le domaine de la Mercerie de plus de 600 hectares à la famille Mesnaud de Saint-Paul, qui avait hérité du lieu par le mariage en 1799.

En 1939, les deux frères entreprennent l'extension du château et projettent de le transformer en ‘‘Versailles charentais’’ par la construction d'une longue façade de style renaissance italienne. Cette édification a lieu en 1947 à l'aide d'une vingtaine d'ouvriers mais est stoppée en 1970 faute d'argent. Toutes les pièces datant du XIXème siècle sont agrémentées de mobilier, de collections de peintures et de sculptures. Les frères Réthoré obtiennent ainsi lors de la vente du mobilier de la duchesse de la Rochefoucauld des meubles présumés provenir du prince Orlov, grand général russe. De plus, lors de ses voyages à l’étranger, Raymond Réthoré a rapporté de nombreux éléments de décorations et d’arts au château.

Les deux frères n'arrivent pas à léguer le château. Alphonse Réthoré meurt en 1983 et Raymond Rhétoré quant à lui décède en 1986, mais leur héritier va devoir vendre les collections pour faire face à leurs dettes.

En 1988, le château est acquis par Bernard Baruch Steinitz, un antiquaire parisien, qui ne l'entretient pas. En 2002 un projet de restauration visant la possibilité d'accueillir des collections d'art contemporain est accepté puis abandonné.

En 2008, le château est vendu et en aout 2011, un bail emphytéotique de 75 ans est signé entre le propriétaire et la commune de Magnac-Lavalette. Aujourd’hui, la commune, avec l'aide de l’association Saint-Étienne Patrimoine, entreprend la restauration des parties construites et des œuvres d'art afin d'ouvrir le château à la visite.

Des décors surprenants à découvrir

L’ensemble du château et des dépendances ont été inscrits aux monuments historiques le 19 octobre 2012. L’intérieur de l’édifice, encore en rénovation à l’heure actuelle, dispose d’un grand nombre de salles décorées conçues par les frères Réthoré parmi lesquelles : la chambre dite de Béruges, le salon dit du Vernet, la galerie d'acajou, la grande galerie dite des azulejos, la galerie des Vernet, le bureau de Raymond Réthoré, la bibliothèque. Lors des rénovations d’œuvres d’art, un triomphe du Christ d'une tonne a été hissé au plafond à une hauteur de 8,70 m.

Visite de l’ensemble

Le château comprend deux parties dont l'ensemble est orienté au sud-ouest. La partie la plus ancienne, la demeure primitive, est située à l'extrême gauche de la façade de l'édifice actuel. Datant de la fin du XIXème siècle, elle est de style néogothique.

Le reste du bâtiment est une façade de 220 mètres de large, d'une profondeur de 20 mètres et de 15 mètres de haut qui a été accolée à partir de 1947, au sud-est du manoir primitif. Cependant, il était prévu de démolir la façade de l’ancienne demeure par souci d'unité stylistique avec le reste de l’ensemble.

Par ailleurs, le château est entouré d'une cinquantaine d'hectares de bois avec des essences végétales rares, rapportées par Raymond Réthoré lors de ses voyages. Ces différentes plantes ont été intégrées dans le but de créer un arboretum ainsi qu'une roseraie.

A proximité

Le visiteur peut poursuivre sa visite entre Périgord et Charente vers le château de Villebois-Lavalette, forteresse datant du début du XIème siècle, situé à 5km. Un peu plus loin, se dresse le château de Mareuil, édifice des XIIème et XVème siècles à 20 km du château de la Mercerie, en direction de Nontron.

En savoir plus

Pour plus d’informations sur les visites et la rénovation du château, rendez-vous sur le site du château de la Mercerie.

© Un article de Paul Dupuy - Détours en Limousin
Publié le : 04 février 2014

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